LA CREATION DU LIVRE
L'ULTIME FOIE
Je ne suis pas novice dans l’écriture et la publication d’un
livre. C’est donc appuyé sur une solide expérience que je me suis lancé dans
l’édition du récit des trois années du parcours avec la maladie culminant sur
la greffe du foie et ma convalescence.
L’écriture de ce
récit est avant tout pour moi un chemin solitaire et strictement personnel.
J’écris pour moi. Je me raconte. Même si j’ai le projet de publier ce que
j’écris, et donc de concevoir comment un lecteur potentiel réagira devant telle
phrase, tel paragraphe ou telle page, je ne cherche là qu’une auto critique
imaginaire. Personne ne lira le manuscrit avant qu’il ne s’achève, même si je
peux en lire ou en raconter des extraits à mes proches. Mon processus est
simple dans le cadre de ce récit : je suis le fil des pages de mon
carnet de notes et je les organise en fonction du calendrier (réel ou le plus
probable, en fonction de ma mémoire). Je réorganise les paragraphes de la façon
qui me semble la plus cohérente. Parfois, sous l’impulsion créative, je peux
écrire dans le désordre chronologique pour ensuite glisser l’article dans la
suite logique du récit. J’avance, j’ajoute, je corrige, je retranche, je
réorganise, j’écris. Chaque jour je commence par relire ce que j’ai couché sur
papier la veille avant de laisser couler la suite. Ainsi, jusqu’au point final.
Je travaille énormément la première phrase, le premier
paragraphe, le début. Il doit m’accrocher par les tripes. Je dois avoir envie
de lire la suite. Sinon je recommence maintes fois. C’est pareil pour la
conclusion. La correction du manuscrit est très ardue pour moi : lire,
relire, corriger, reprendre, peaufiner, élaguer, l’essentiel, le superflu, l’orthographe,
la grammaire, la conjugaison, les accords, les répétitions, les clichés,
élagage, élagage, élagage… Quand j’en viens à connaître le texte par cœur, il
est temps d’être relu par autrui car je ne progresse plus.
Le format de
publication s’est imposé en fonction de l’objectif que j’ai choisi
d’atteindre : un projet de levée de fonds pour des associations
caritatives de mon choix. Alors que je me suis laissé tenter un temps soit peu
par les offres des maisons d’édition à compte d’auteur (ECA), en fait, je n’y
trouvais pas mon compte financièrement puisque que je ne toucherais qu’entre 10
à 40% des profits. Une peau de chagrin ! Compte tenu du prix à verser à
l’ECA à titre de « participation aux frais », il me revenait moins
cher de payer directement l’impression moi-même et de financer le ebook. Et je
conservais 100% de mes droits d’auteur et des revenus du prix de vente, au
profit de ma levée de fonds caritative. Donc, un scénario imbattable
financièrement. Sauf qu’il me fallait prendre seul toutes les décisions et
encourir seul tous les risques. Cela n’est pas donné à tous les
« créatifs ». Artiste n’équivaut pas à vendeur. Créer est un don ou
un art, mais diffuser, promouvoir et vendre est une profession. Elle s’apprend
pour qui a le temps et l’énergie. Ou la bourse bien remplie pour retenir la
personne compétente.
Mon premier roman (350 pages A5) a été publié à compte
d’éditeur en 2002 en 1 750 exemplaires et mes droits d’auteur me revenaient à
10% du profit. Malgré un salon de livre organisé par l’éditeur, le stock de
livres s’est vendu grâce à mes initiatives : signatures, ateliers de
lecteurs, conférences, liste d’amis et de contacts. Mon second roman (250 pages
A5) que j’ai publié avec un éditeur en ligne (sans stock pré-imprimé) ne m’a
rien rapporté non plus ; il fallait payer pour faire de la pub et je n’ai
pas voulu. Je payé pour les services professionnels de correction et mise en
page (350€). La vente par le biais d’internet me suffisait. Mon troisième
ouvrage (150 pages A4 avec CD photos) était destiné exclusivement à ma famille
alors je suis passé en direct par un imprimeur local, un projet valorisant à un
coût minime (5 € l’exemplaire) pour un contrôle absolu de l’ensemble du
processus.
Internet aidant,
et m’appuyant sur mon expérience de créateur de blogs antérieurs, j’ai lancé mon blog pour y afficher les articles à
la base de mon récit. J’y ai ajouté des photos. Et l’ai complété par des
références, des liens et des ressources. La mise à jour garde le blog vivant.
En trois mois après la greffe, le blog fonctionnait.
De là, j’ai entrepris l’affichage du manuscrit en format ebook. Internet aidant, j’ai trouvé le bon consultant qui a pris en charge
l’aspect technique et la mise en ligne chez tous les quatre principaux
distributeurs (pour 150 €). J’ai fait ma demande en direct pour un numéro ISBN.
J’ai cherché en ligne et acheté la photo de couverture qui me plaisait pour le
livre, j’ai fait la mise en page, le pdf et remis le tout à mon consultant et
Pouff ! Voilà ! Le ebook était accessible en ligne en un mois pour
moins d’un euro. Là, encore je n’ai pas choisi l’option « pub ».
Phase suivante : le choix de l’imprimeur pour l’auto édition du livre. Internet aidant, à la suite de divers contacts
et demandes de devis, j’ai trouvé « mon » imprimeur. Il m’a fourni la
matrice qui me convenait, j’ai reformaté le manuscrit et il m’a produit le
B.A.T. (papier) avec ma couverture « améliorée » par sa graphiste
pour un léger supplément (150€). J’ai obtenu de nouveaux numéros ISBN (il en
faut pour chaque format : électronique et papier). J’ai relu et recorrigé
le texte avec l’aide de ma compagne pour qu’il me plaise vraiment. L’imprimeur
m’a produit un nouveau B.A.T. électronique pour un léger supplément convenu
d’avance (50€). Relu et approuvé, il partait pour les presses. Sorti tout chaud
de l’imprimeur, j’allais chercher les 150 exemplaires de mon premier tirage mi
avril, après avoir enclenché le processus mi février (à savoir que c’était le
délai qui me convenait ; le délai de l’imprimeur était trois fois plus
court). Mon prix : 5,23€ l’exemplaire, tous frais compris, 125 pages,
format A5. Les prochains tirages, bien sûr, seront encore moins chers. Et je
suis absolument ravi du produit fini. Un bel accomplissement !
Le livre est disponible en me contactant, bien sûr. Il sera
principalement diffusé par le biais des associations caritatives que j’ai
retenues. ADOT-France (
http://www.france-adot.org
) œuvre pour le don d’organes. C’est un don de foie qui m’a sauvé la vie. Le
FONDS-CSP (
http://www.fonds-csp.org) lève
des fonds pour la recherche sur la cholangite sclérosante primitive. Je veux
donc les soutenir. Je communique avec d’autres associations pour la diffusion
du prochain tirage.
Quoiqu’il advienne de ce projet, j’aurais tenu la promesse
que je me suis fait suite à la greffe : partager mon témoignage s’il peut
aider d’autres comme moi. J’ai tout raconté de ce que j’ai appris sur ce
parcours. C’est disponible en trois formats et auprès de diverses sources. Les
revenus générés lèvent des fonds pour des associations caritatives méritoires.
Tant que l’initiative continuera de susciter de l’intérêt, j’en ferai la promotion.
En attendant, j’ai le sentiment de respecter ma mission et de valoriser les
cadeaux qui ont prolongé ma vie.
Cher Daniel
RépondreSupprimerPourriez vous de donner votre adresse afin de vous envoyer un chèque pour la version papier de votre livre " l'ultime foie "
merci beaucoup et prenez bien soin de vous ,
bien cordialement ,
Myriam
Chère Myriam, votre adresse "mimi mimi" me renvoie à un programme google que je ne connais pas. Vous pouvez m'envoyer un courriel directement à om.dm2#free.fr
SupprimerDe l'attente de répondre à votre demande
Daniel