Voici un article trouvé sur un site que j’aime bien et qui m’a
remis en mémoire un point où j’en étais il n’y a pas si longtemps de cela et
sur la façon positive de voir la beauté de la vie, malgré tout.
Chaque matin…
Chaque matin, je me réveille en ayant oublié que je suis malade.
Et puis, bien sûr, je m'en souviens et je sais ce que cela signifie : je vais
devoir trouver dans ma mallette magique et dans la vie en général la force de
me battre.
Mon mari est parfois parti au travail lorsque je me réveille,
mais jamais il n'oublie de me préparer le petit-déjeuner avant. Je l'appelle
pour lui dire bonjour, pour le remercier et pour lui dire que je l'aime.
Vient le moment de la toilette et le moment de me réconcilier
avec mon corps, parfois meurtri. Je ne lui refuse rien de la douceur dont il a
besoin, je lui parle comme à un ami.
Pour l'esprit, je mets un peu de musique. Douce parfois et
parfois plus énergique. Je chante, je bouge et je me regarde bien en face. Je
suis la même, je n'ai plus de cheveux, mais je suis la même. Je n'ai plus de
sein droit, mais je suis la même.
Et vient le moment du maquillage, parce que j'ai envie d'être
belle.
Je m'habille avec des vêtements confortables ET classy. Puis je
choisis un turban de couleur, de belles boucles d'oreilles.
Voilà, je suis prête! Et si je suis assez en forme pour sortir,
les gens me souriront parce que je leur sourirai. Et je le ferai parce que,
maladie ou pas, rien ne peut empêcher d'aimer et d'être aimé. Rien n'empêche
l'amitié et tous les petits signes de tendresse. Rien n'empêche le rose des
roses, rien ne peut se mettre en travers de la beauté du monde.
Et je me dis qu'au bout du compte, je ne veux que cela. Tout le
reste est accessoire.
Et si je flanche, je fais appel à mon «disque dur» dans lequel
se trouvent rangés mes plus beaux moments et mes lectures d'enfance. Fifi
Brindacier vient à mon secours, sans parler de Jane Eyre. Parfois ce sont des
épisodes de Zorro. J'essaie de me reconnecter à l'enfance pour me réinventer.
Je pense à la main rugueuse de mon grand-père chéri, aux baisers de ma mère. Je
me souviens de la douceur de l'été dans les Pyrénées et d'un petit ruisseau que
j'adorais.
Mais parfois, j'ai encore mal. Et dans ce cas, seul un bon, un
très bon livre, me permet de sortir de moi-même pour entrer dans un univers
autre.
Et je me rends compte au bout d'un moment que la douleur cède.
Je réalise que je vais aller de mieux en mieux et que même cette expérience que
je vis m'apporte quelque chose, parce qu'en m'obligeant à plonger au plus
profond de moi-même, elle me fait comprendre que j'ai des ressources. C'est
ainsi que je peux m'endormir : en sachant que chaque matin qui vient sera le
bienvenu.
Domi, France
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