Récit couvrant une période depuis 2012 dans la vie de Daniel MATHIEU, face à l'ultimatum de rares maladies incurables (cholangite sclérosante primitive et rectocholique hémorragique). Dès le diagnostic tombé, survient le rappel de mettre de l'ordre dans sa vie avant qu'il ne soit trop tard : quelques mois tout au plus ! Entre les symptômes qui s'accélèrent, les malaises qui s'enchaînent, les examens qui se suivent, les traitements aux effets incertains et la transplantation du foie, la menace d'ablation du colon, le chronomètre décompte l'approche d'une échéance prochaine et définitive. Une course abracadabrante d'espoir, d'avenues improbables, de questionnements, de la médecine, du miracle tant espéré et de ses conséquences insoupçonnées.

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mercredi 16 juin 2021

INTERPRÉTATION ALTERNATIVE AU CANCER

Alors que les docteurs lisent et interprètent les résultats de mes analyses de moelle et de sang en y trouvant l’indication d’un cancer de la moelle (myélodysplasie), mes propres recherches dans les livres de médecines alternatives me dirigent vers une autre interprétation tout à fait compatible avec mon propre ressenti.

 

Voilà ce que j’ai compris.

 

Les premiers dix à quinze centimètres de l’intestin grêle, à la sortie du duodénum, jouent  en fait un rôle important avec un enzyme appelé PANCRÉATINE, produit par le pancréas.  C’est cet enzyme qui, chez la femme enceinte, permet de développer la multiplication des cellules qui formeront le placenta pour accueillir le fœtus. Cet enzyme est tout autant responsable de la production de cellules qui se multiplieront pour constituer les divers organes du fœtus et à d’autres occasions dans un corps adulte engendrera la constitution de divers kystes bénins (dont certains pourront devenir cancéreux).

 

La même portion de l’intestin joue aussi un rôle, bien que limité, avec le système immunitaire relié à la digestion. Donc un lien indirect avec la moelle.

 



Hors il s’avère que lors de ma greffe du foie, on m’a enlevé cette première partie de l’intestin grêle afin de reconstruire un tronc biliaire, vu que l’extraction de mon ancien foie comprenait aussi de retirer les canaux, le tronc et la vésicule biliaires. Donc, cet « ajustement » dans ma tuyauterie aura affecté directement les deux fonctions associées à ma troisième maladie dite « auto-immune » affectant ma moelle et mon système immunitaire. Drôle de coïncidence !?

 

Dans ma demande depuis quelques mois à mon hématologue de réduire le montant de mes immunosuppresseurs qui empêchent le rejet de mon foie transplanté, je sentais que la dose impactait sur mon homéostasie générale, surtout depuis l’apparition de l’eczéma partout sur le corps. Ce que confirmait la dermatologue qui me suit.

 

De plus, ma demande émanait aussi du fait que depuis plus d’un trimestre maintenant je me porte nettement mieux, tant sur le plan de l’énergie à ma disposition que dans la diminution des symptômes de la recto colite hémorragique (RCH) – que cela résulte ou non du traitement expérimental à base d’injections de STELARA (une auto injection chaque huit semaines). De toute façon, je me sens en pleine forme (pour quelqu’un avec trois maladies auto-immunes concomitantes, incurables et fatales).

 

Il faut rajouter à ces facteurs le fait que le traitement d’immunosuppresseurs STELARA (Tacrolimus) est notoire pour enclencher, entre autre, comme réaction toxique, la myélodysplasie. Il me semblait donc évident de commencer par réduire le montant d’immunosuppresseurs afin d’en voir l’effet dans les bilans sanguins hebdomadaires, ce qu’appui aussi mon médecin traitant. Ce que j’ai commencé à faire de mon propre chef il y a un mois, les réduisant de 0,5 mg par mois) je suis passé de 7,5 mg à 6,5 mg à ce jour de juin. 

 

Comme de toute façon je n’ai aucune nouvelle des docteurs depuis leur pronostic, en attendant la suite, je persévère dans mon approche.

 

J’ai aujourd’hui fait tester en thérapeutique kynésiologique (test musculaire) comment mon corps réagit à la pancréatine et il s’adonne qu’il était en déséquilibre. Intéressant car cela confirme mon intuition et mon ressenti. Nous avons donc fait un traitement pour rétablir cet équilibre à 100 pour 100. Nous vérifierons le mois prochain si cela a tenu.

 

Un livre consulté indiquait une façon de s’auto tester par rapport à la pancréatine. Il s’agit de prendre de la pancréatine vendue en pharmacie sous le nom de CREON (laboratoire Solvay Pharma.) en gélules à 25000 U, en fonction d’une gélule à chaque repas et une au coucher pendant 6 semaines. C’est notre ressenti après la cure qui nous donne le verdict. Si l’on se sent hyper actif, cela indique un déficit comblé par la cure ; si l’on sent une baisse d’énergie, cela indique une surdose de pancréatine ; si on ne se sent pas différent, cela indique un taux normal. Nous avons convenu avec ma thérapeute que j’essaierai l’autotest et qu’ensuite nous vérifierions ce que dit mon corps. De plus, les tests sanguins hebdomadaires devraient souligner si un déséquilibre est apparu quelque part, on peut penser.

 

Voilà le plan !

 

Un clin d’œil: en lisant ces jours-ci le dernier roman primé du prix Goncourt 2020 (L’anomalie, de Hervé Le Tellier), je tombe sur deux personnages parmi une flopée dont un est atteint d’un cancer fatal (stade 4) à qui l’on prescrit de la chimiothérapie, ce qui le tue en un mois alors qu’il ne se sentait même pas malade, et un second, une jeune femme atteinte de cholangite sclérosante primitive (CSP), qui subie une transplantation intégrale du foie et se retrouve à vie sous immunosuppresseurs : drôle de coïncidence n°2.

 


Un dernier clin d’œil : au diagnostic de chacune des maladies, quelqu’un de différent m’a tiré le tarot et à chaque fois, la première carte qui sortit fut le Pendu. Pour la CSP, on m’indiquait le besoin de « traverser la mort » pour passer à un autre stade de ma vie. En fait je suis sorti rétabli de l’hôpital en 12 jours ! Pour la RCH, on m’indiquait la nécessité de laisser l’ancien derrière moi afin de passer au nouveau et de vivre plus en harmonie avec mes propres valeurs. À ma sortie des urgences, cette fois, je décidais d’utiliser mon second prénom, Luc (dérivé du latin signifiant « lumière »), pour amener une nouvelle énergie dans ma vie. Pour la myélodysplasie, on m’indique que cette carte m’invite à ancrer définitivement mon être dans un renouveau désiré et attendu afin de laisser la vie circuler en moi. Je décide donc de profiter de chaque moment de ma vie en célébrant tous les bons côtés. Le Pendu et moi sommes donc devenus inséparables !

 


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